Deux ans après sa mise en œuvre, les résultats du précieux Programme National de Modernisation de la Justice (PNMJ), se ressentent déjà par l’ouverture officielle du centre permanent de formation des professions de justice (CFPJ), situé dans l’enceinte du Palais de Justice de Lomé, près de l’ordre des avocats le vendredi 27 mai 2011 à Lomé grâce au jalon majeur pour la coopération entre l’ambassade de France et le ministère de la justice. « il y a quatre ans que la France est engagée auprès des autorités togolaise dans le processus de longue haleine qui consiste à moderniser la justice du Togo » a affirmé l’ambassadeur de France au Togo et Dominique Rénaux.
Cette institution est chargée d’assurer désormais la formation de l’ensemble des professions des différents ordres judicaires et de renforcer l’indépendance de la magistrature togolaise.
Le centre a pour vocation de préparer et de renforcer les compétences des professionnels de justice (magistrats, greffiers, secrétaires des greffes et parquets, notaires, huissiers, commissaires-priseurs ; agents de l’administration pénitentiaire, surveillants de prisons). Depuis décembre 2010, vingt et un (21) apprenants suivent régulièrement les cours, et constituent la première promotion du CFPJ.
« Cela ne sera pas aisé si le centre ne dispose pas de moyens adéquats pour faire face à toutes les innovations qu’il se propose de mettre en place tant pour la formation initiale que continue, car le centre attends de recevoir les nouveaux agents de l’administration plénière et d’autres agents de justice » a précisé Pierrette Guillaume-Gayibor, directrice générale du CFPJ.
Le CFPJ est un service public à compétence nationale avec vocation régionale et internationale et fort de la grande mission, il ambitionne offrir une formation de qualité adaptée aux évolutions morales et technologique de la société.
« Il s’agit donc pour le centre de former des hommes et des femmes efficients, aptes à assurer un service public de justice, sécuritaire judiciaire et qui répond aux autres attentes et aspirations légitimes des justiciables » a souligné Me Tchalim Tchitchao, ministre de la justice chargé des relations avec les institutions de la république. Le CFTPJ dispose d’un personnel délicat à une compétence louable grâce aux différentes formations données par l’école nationale d’administration qui a formé une grande part des magistrats. Pour Mlle AKAKPOVI Adjovi élève magistrat c’est une grande joie de se retrouver au centre permanent de formation des professions de justice pour incarner l’espérance de la nouvelle génération de magistrat devant animer avec ardeur et talent la justice de demain. « Nous sommes la vitrine, et pour cela nous devons donner l’exemple et la voie à suivre pour les générations futures » a t-elle déclaré.
Notons que le CFPJ a été créé par la loi du 30 octobre 2009. Il comprend deux salles de classe, une salle informatique, une bibliothèque et une salle de réunion. Ce centre bientôt sera en partenariat judiciaire avec l’école nationale de la magistrature de Bordeaux ou des greffes de Dijon et d’autres écoles de la sous-région comme l’ERSUMA de Porto-Novo.
GADAH Joseph