Le Centre Permanent de Formation des Professions de Justice (CFPJ) officiellement ouvert à Lomé

L'assistance à la cérémonie

Deux ans après sa mise en œuvre, les résultats du précieux Programme National de Modernisation de la Justice (PNMJ), se ressentent déjà  par l’ouverture officielle  du centre permanent de formation des professions  de justice (CFPJ), situé dans l’enceinte du Palais de Justice de Lomé, près de l’ordre des avocats le vendredi 27 mai 2011 à Lomé grâce au jalon majeur pour la coopération entre l’ambassade de France et le ministère de la justice. « il y a quatre ans que la France est engagée auprès des autorités togolaise dans le processus de longue haleine qui consiste à moderniser la justice du Togo » a affirmé l’ambassadeur de France au Togo et Dominique Rénaux.

Cette institution est chargée d’assurer désormais la formation de l’ensemble des professions des différents ordres judicaires et de renforcer l’indépendance de la magistrature togolaise.

Le centre a pour vocation de préparer et de renforcer les compétences des professionnels de justice (magistrats, greffiers, secrétaires des greffes et parquets, notaires, huissiers, commissaires-priseurs ; agents de l’administration pénitentiaire, surveillants de prisons). Depuis décembre 2010, vingt et un (21) apprenants suivent régulièrement les cours, et constituent la première promotion du CFPJ.

« Cela ne sera pas aisé si le centre ne dispose pas de moyens adéquats pour faire face à toutes les innovations qu’il se propose de mettre en place tant pour la formation initiale que continue, car le centre attends de recevoir les nouveaux agents de l’administration plénière et d’autres agents de justice » a précisé Pierrette Guillaume-Gayibor, directrice générale du CFPJ.

Le CFPJ est un service public à compétence nationale avec vocation régionale et internationale et fort de la grande mission, il ambitionne offrir une formation de qualité adaptée aux évolutions morales et technologique de la société.

« Il s’agit donc pour le centre de former des hommes et des femmes efficients, aptes à assurer un service public de justice, sécuritaire judiciaire et qui répond aux autres attentes et aspirations légitimes des justiciables » a souligné Me Tchalim Tchitchao, ministre de la justice chargé des relations avec les institutions de la république. Le CFTPJ dispose d’un personnel délicat à une compétence louable grâce aux différentes formations données par l’école nationale d’administration qui a formé une grande part des magistrats. Pour Mlle AKAKPOVI Adjovi élève magistrat c’est une grande joie de se retrouver au centre permanent de formation des professions de justice pour incarner l’espérance de la nouvelle génération de magistrat devant animer avec ardeur et talent la justice de demain. « Nous sommes la vitrine, et pour cela nous devons donner l’exemple et la voie à suivre pour les générations futures » a t-elle déclaré.

Notons que le CFPJ a été créé par la loi du 30 octobre 2009. Il comprend deux salles de classe, une salle informatique, une bibliothèque et une salle de réunion. Ce centre bientôt sera en partenariat judiciaire avec l’école nationale de la magistrature de Bordeaux ou des greffes de Dijon et d’autres écoles de la sous-région comme l’ERSUMA de Porto-Novo.

 GADAH Joseph

 

Le système « Licence Master Doctorat » LMD critiqué par les étudiants, le gouvernement ferme le campus

UL

Le gouvernement a décidé de fermer l’Université de Lomé à compter de vendredi, en raison des manifestations d’étudiants observées ces derniers jours sur le campus.

Des étudiants ont été dispersés jeudi à coups de gaz lacrymogènes par des forces de l’ordre au moment où ils tentaient d’organiser une Assemblée générale pour dénoncer le nouveau système « Licence Master Doctorat » (LMD).

Le mouvement a démarré mercredi où quatre étudiants ont été brièvement interpellés.

Des forces l’ordre ont dispersé ce jeudi, des étudiants qui tentaient de se rassembler à l’initiative du Mouvement pour l’épanouissement des étudiants du Togo (MEET).

A travers cette assemblée générale, ces étudiants entendaient faire le point sur le système LMD et d’autres sujets relatifs à leurs conditions d’études sur le campus.

« Le mercredi 25 mai, un groupe d’étudiants a tenté de tenir sur le campus de l’université de Lomé, une assemblée générale non autorisée. Devant le refus des autres étudiants de participer à ce mouvement illicite, les meneurs et le groupe de leurs partisans ont envahi les amphithéâtres violentant les enseignants et les étudiants en train de suivre leurs cours et détruisant au passage les biens et équipements collectifs, créant ainsi, un état de troubles peu propices à la poursuite normale des activités pédagogiques », selon un communiqué du gouvernement rendu public jeudi soir.

« Devant cette situation les autorités de l’université de Lomé ont requis les forces de sécurité pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité des biens et des personnes, afin de permettre aux étudiants et au personnel de vaquer librement à leurs occupations », poursuit le texte.

« Le jeudi 26 mai 2011, après la reprise apaisée des cours en début de matinée, les mêmes violences ont repris contraignant les forces de l’ordre à intervenir pour ramener le calme. Face à cette, le gouvernement a décidé la fermeture de l’université de Lomé à compter de vendredi 27 mai jusqu’à nouvel ordre, afin de trouver une solution appropriée », précise le communiqué.

Beaucoup d’étudiants contestent depuis quelques mois, le nouveau système LMD en vigueur sur les Campus de Lomé et de Kara (nord).

Ils réclament des mesures d’accompagnement, estimant le système extrêmement complexe.

Ces étudiants exigent également l’abandon des pré-requis de ce système, le versement d’une cinquième tranche d’aide et l’institutionnalisation d’une cession de rattrapage à l’image du système classique.

Communiqué du procureur de la République: Disparition dans des conditions troubles de Gaston Vidada.

Gaston VIDADA

C’est au cours de la dernière édition (de 22h) du journal de Tvt (Télévision nationale) que le Procureur de la République par intérim, Komlan Nodzro, a porté la nouvelle à la connaissance des Togolais. Au cours de sa sortie médiatique, M. Nodzro a souligné que « le corps de Gaston Vidada a été retrouvé par les services de la gendarmerie chez lui, à Lomé ce 26 mai 2011, visiblement criblé de balles » ! Selon les mots du successeur de Robert Bakaï, « une enquête est ouverte pour faire la lumière sur cette disparition ».

Vidada, un politique peu “tranquille”

Avant sa disparition tragique ce 26 mai 2011, M. Vidada dirigeait le parti Ufa (Union des forces de l’avenir). Auparavant, il présidait aux destinées de l’association apolitique « Jeunesse avenir 2020 ». De l’avis des proches du disparu, des coups de feu ont été entendus à son domicile dans la nuit du mercredi au jeudi 26 mai 2011, à Yokoè (banlieue nord de Lomé, dans le quartier Adidogomé). Selon les river ains de feu Vidada, des cris d’homme ont été entendus à son domicile, durant les coups de feu précités.

G. Vidada avait, au cours du second semestre 2010, pris la tête d’une fronde au sein de l’Obuts en demandant la dissolution de ce parti. Dissolution qu’il obtiendra le 25 juin 2010. Un long bras de fer judiciaire a du coup opposé ce qu’on a appelé le « camp Vidada » au « camp Agbéyomé ». Il sera marqué par plusieurs reports de l’audience en appel « du procès Obuts » initialement programmée sur le 04 août 2010. La justice togolaise mettra fin à ce charivari judiciaire le mardi 21 septembre 2010, en « réhabilitant le parti de Messan Kodjo », porté sur les fonts baptismaux au cours du second semestre 2008.

Au Togo, les nombreuses enquêtes ouvertes par la police judiciaire pour faire la lumière sur la disparition des personnalités politiques n’ont jamais abouti à des résultats concrets et définitifs ; depuis les années 60. C’est le cas par exemple de la disparition en 2008 d’Atsutsè Kokouvi Agbobli (historien, politologue et journaliste togolais)…

Deux ans après son installation, La Cvjr souhaite une prorogation de son mandat de 6 mois

Mgr Barrigah Pdt CVJR

La Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR) a reçu au total 20.011 dépositions, « motif de satisfaction », a indiqué Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, le président de cette Commission lors d’une conférence de presse.

Axée sur le thème « La CVJR : quel bilan deux ans après ? Quelles perspectives pour la réconciliation nationale au Togo ? », cette conférence s’est déroulée au siège de ladite commission.

« Nous avons au total 20.011 dépositions. S’il est entendu que les évaluations faites par les Nations Unies situent la taille des dépositions recueillies par les commissions analogues entre 7.000 et 20.000 témoignages ou dépositions, nous pouvons réaffirmer ici que le chiffre obtenu reste pour nous, un motif de satisfaction et notre acquis le plus précieux », a déclaré Mgr Barrigah-Benissan.

Dans sa déclaration liminaire, le prélat s’est posé un certain de questions, histoire de planter le décor : « D’où venons nous ? », « Où en sommes nous ? » et « Qu’avons-nous prévu pour terminer notre mission ? ».

Abordant le deuxième point, Mgr Barrigah-Benissan a indiqué que l’agenda de la CVJR « a été bien rempli », énumérant un certain nombre d’actions menées.

« Le traitement et l’analyse des dépositions restent l’une des activités liées aux phases opérationnelles qui mobilisent les énergies au sein de la CVJR. Les dépositions recueillies sont désormais centralisées au siège de la CVJR et son en cours de traitement suivant les procédures mises en place », a-t-il souligné.

« Après cette phase de pré-analyse, vient celle du scanning et de la saisie. Le personnel dédié au traitement et à l’analyse des dépositions comportent 65 agents qui ont été recrutés, formés et commis à la tâche, soit 30 agents pour traitement et de l’analyse des dépositions et 35 opérateurs de saisie », a-t-il poursuivi.

Mgr Barrigah a également mis l’accent sur la protection des victimes, témoins et auteurs présumés. Selon lui, leur protection est une « exigence incontournable de toute la Commission de vérité ».

Mais comment seront ensuite organisées les audiences ?

Pour le président de la CVJR, les « audiences prendront la forme de séances organisées par la CVJR au cours desquelles seront entendus et interrogés des victimes, des témoins ou des présumés auteurs de violences ou de violation des droits de l’Homme, dans le but de collecter des informations complémentaires sur la recherche de la vérité ».

« Ces séances consacrées à la catharsis, ont une grande portée pédagogiques, car elles permettent de confronter les victimes et auteurs présumés. Les audiences prendront la forme d’audiences publiques, d’audiences à huis clos (in camera) ou auront lieu en privé », a-t-il souligné.

Mgr Barrigah n’a pas manqué de relevé quelques difficultés rencontrées par sa Commission notamment celles liées au climat de méfiance et de tension et aux ressources humaines.

Rappelons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.

Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.

Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.

Le Togo a été secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.

GRASIA invite les entreprises togolaises à des pratiques de performance et à plus de professionnalisme

Table d'honneur

Le rapport sur l’indice africain de bonne gouvernance d’entreprises a été présenté le jeudi 26 Mai 2011 à Lomé. C’était au cours d’un atelier organisé par le Groupe de Réflexion et d’Assistance à la Sécurité des Investissements en Afrique (GRASIA). 

Première du genre au Togo, l’étude sur l’indice africain de bonne gouvernance d’entreprise permet aux entreprises de pouvoir calculer facilement leurs scores de gouvernance et les interpréter en fonction du niveau obtenu. D’offrir aux cadres d’entreprises et aux auditeurs internes et externes des bases d’analyse pour bâtir un système de reporting qui facilite la prise de décision rapide et efficace. Enfin, elle offre aux étudiants et aux enseignants chercheurs, des pistes de rechercher sur la thématique de gouvernance d’entreprise.

En ouvrant les travaux, le représentant du ministre de l’Industrie et des Innovations Technologiques, Jules Anani GOZO a relevé que le Togo souscrit à l’Indice africain de bonne gouvernance d’entreprise.

Pour le Président de GRASIA M.KAGLAN Sitsofé, il faut une meilleure pratiques de transparence financière et de reddition de compte « le marché financier est peu développé dans notre zone, il faut une meilleure gouvernance d’entreprise et la conformité plus rigoureuse »

Une remise symbolique des certificats aux représentants de quelques entreprises ayant pris part à l’étude sur la bonne gouvernance d’entreprise s’en est suivi.

L’indice de bonne gouvernance d’entreprise permettra aux entreprises de l’UEMOA de mieux réencadrer les dispositifs des Actes Uniformes par le suivi et évaluation de la mise en œuvre des actions pour plus d’efficacité des Conseils d’Administration et de rentabilité

Licenciement au sein d’une société de la zone franche : Le collectif des syndicats appelle à manifester le 28 mai

Le Collectif des Syndicats des Travailleurs de la Zone Franche du Togo (COSYNTRAZOFT), a appelé mardi à une marche le 28 mai prochain pour dénoncer une vague de licenciement de 120 personnes de la société Sprukfield, implantée dans la zone franche.

Ces agents avaient été licenciés entre novembre et janvier pour avoir observé un mouvement de grève.

Cette manifestation projetée pour le 28 mai a été annoncée aux journalistes d’une conférence de presse animée par des responsables du Collectif.

Le COSYNTRAZOFT est composé de trois syndicats à savoir : l’Union syndicale des travailleurs de la zone franche d’exportation (USYNATRAZOFT), le syndicat libre des travailleurs de la zone franche (SYLITRAZOF) et le syndicat national des travailleurs de la zone France au Togo (SYNATRAZOFT).

La marche du 28 mai – soutenue par Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) – vise à attirer l’attention des autorités et des responsables de la zone franche sur les conditions de licenciés de ces agents de la Sprukfield, ont souligné des responsables du COSYNTRAZOFT.

« Nous n’allons pas baisser les bras. Nous irons jusqu’au bout. Nous exigeons la réintégration des personnes licenciées », a martelé Jean Kodjovi Agbanan, porte-parole du Collectif et secrétaire général de SYNATRAZOFT.

« Nous voulons, à travers cette marche, dénoncer la mauvaise foi des employeurs de la zone franche », a-t-il souligné.

Des syndicats et associations de défenses des droits de l’Homme et des travailleurs, étaient déjà montés au créneau lors d’une conférence de presse pour dénoncer ce licenciement qu’ils ont qualifié « d’abusif ». Ils avaient exigé la réintégration de ces agents.

Il s’agit de l’Ong SADD, de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT) et l’Association Togolaise des Droits de l’Homme (ATDH) et trois autres syndicats des travailleurs de la zone franche.

Lutte/pauvreté : Faure Gnassingbé a officiellement lancé la phase pilote du programme des plateformes multifonctionnelles

Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a officiellement lancé ce mardi à Gapé-Dzatikpo (environ 80 Km de Lomé), la phase pilote du programme des plateformes multifonctionnelles (PTFM) au bénéfice de 25 communautés réparties dans les cinq régions du Togo, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Le coût des 25 plateformes est estimé à 476 millions de F.CFA.

Des membres du gouvernement dont la ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Victoire Tomégah Dogbé, en charge dudit programme, assisteront à la cérémonie.

Les ministres Pascal Bodjona de l’administration territoriale et Komlan Mally de la santé étaient également présents.

Le chef d’Etat major général des Forces Armées Togolaises (FAT), le général Atcha Titikpina et plusieurs officiers supérieurs des FAT, étaient également présents.

Pour lutter efficacement contre la pauvreté au Togo, le gouvernement a entrepris d’installer, outre l’appui matériel et financier aux groupements, des plateformes multifonctionnelles dans tous les villages.

Faure Gnassingbé et sa délégation étaient accueillis par une population très enthousiaste, habillée pour la plupart en Tee-shirts blanc sur lesquels on peut lire : « La PTFM, l’énergie au cœur du développement à la base ».

Des groupes folkloriques venus des cantons de Gapé ont entretenu l’ambiance lors de la cérémonie.

Le Chef de l’Etat qui s’est adressé à la population, a exprimé sa joie et celle de son gouvernement pour l’adhésion pleine et entière constatée tout au long des travaux au sein de la population.

« Aujourd’hui, je suis venu, je vous ai vu, je vous ai entendu et je suis convaincu. Pour le gouvernement, c’est la plus belle récompense que vous puissiez nous donner », a déclaré Faure Gnassingbé.

« J’ai compris votre message : vous êtes contentes, vous êtes satisfaites, mais vous voulez plus et vous voulez mieux : vous avez parlé de pistes rurales, de dispensaires, d’écoles,. Nous sommes au courant, nous y travaillons et nous reviendrons vers vous », a promis le chef de l’Etat suite à l’intervention de certaines femmes.

« Hier, c’était le Projet de Soutien aux Activités Economiques des Groupements (PSAEG). On a apporté du matériel pour vous renforcer. Aujourd’hui, ce sont les PTFM ; demain ce sera autre chose », a souligné Faure Gnassingbé.

Il a par ailleurs salué le travail abattu par Mme Victoire Tomégah Dogbé et ses collaborateurs.

Pour Mme Tomégah-Dogbé, les charges qui pèsent sur les femmes méritent qu’on s’en préoccupe sérieusement.

« Les victimes de la pauvreté dans nos villages, c’est d’abord les femmes, nos mères, nos sœurs. Les charges qu’elles supportent au quotidien sont assez lourdes et méritent qu’on s’en préoccupe sérieusement », a-t-elle précisé.

Par ailleurs Faure Gnassingbé a également procédé à l’inauguration d’une Unité de Soins Périphérique (USP), située à côté de la plateforme de Dzatikpo.

D’un coût de 35 millions de F.CFA, cette USP est alimentée en énergie.

L’objectif du gouvernement togolais est de réussir à implanter 1.000 plateformes à l’horizon 2016.

Rappelons que’une plateforme multifonctionnelle est un équipement constitué d’un moteur diesel entraînant divers outils tels que moulins, décortiqueuses, alternateurs, chargeurs de batterie, pompes, pistes de soudure, machines de menuiserie etc.

Elle permet aussi la distribution de l’eau et de l’électricité. Elle soulage à cet effet, les femmes de certaines corvées longues et pénibles (eau, pilage) et leur confère des revenus supplémentaires propres.

Elle leur confère donc ainsi un statut plus indépendant et une responsabilité sociale et économique plus accrue. Sa multifonctionnalité permet de stimuler la création, le développement et/ou la modernisation d’autres activités artisanales dans les villages et par ricochet la création d’emplois pour les jeunes ; ce qui constitue un frein à l’exode rural.

La plateforme est fabriquée, installée et entretenue par des artisans privés.

Le projet d’implantation des plateformes multifonctionnelles apporte des solutions durables aux problèmes de pauvreté, surtout des femmes en milieu rural et prend en compte la pauvreté humaine, monétaire et énergétique. Il trouve sa justification à quatre niveaux :

1- La nécessité de promouvoir les activités génératrices de revenus (AGR) et les micro-entreprises dans les milieux retenus ;

2- La nécessité d’alléger la surcharge de travail aux femmes pour les libérer et leur permettre de jouer leur rôle de citoyennes dans la cité ;

3- Le souci de renforcer les capacités des femmes sur le plan de la production des biens et des services pour l’accroissement de leurs revenus ;

4- La nécessité de doter les localités d’énergie pour la création d’emplois ruraux. L’objectif global de mission de consultation était de jeter les bases du programme de développement des plateformes multifonctionnelles à travers le cadrage de la problématique de cette nouvelle approche, l’identification des potentialités sociales, économiques et techniques à l’implantation d’une plateforme multifonctionnelle dans 10 localités pilotes ciblées.

Togo : Robert Bakaï, un serviteur limogé par le régime RPT

 

 

 

 

 

La nouvelle victime est le procureur de la République près du Tribunal de première instance de Lomé, Robert Bakaï, un des farouches défenseurs du régime RPT au sein de l’appareil judiciaire togolaise. Ce dernier a été relevé de ses fonctions d’après un décret de nomination pris mercredi en Conseil des ministres. Et même si elle était pressentie, il faut avouer qu’elle n’a pas manqué de faire l’effet d’une bombe.

Ce n’est plus un secret. Le Conseil des ministres tenu hier mercredi 18 mai 2011 sous la présidence de Faure Gnassingbé restera sans doute gravé dans la mémoire de celui qu’il convient d’appeler désormais l’ex-procureur de la République. Et pour cause, c’est ce Conseil des ministres qui a scellé son sort. En effet, selon l’article 1er de l’un des décrets pris en cette occasion, Robert Bakaï Baoubadi, Magistrat de 2ème grade, deuxième échelon précédemment Procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Lomé, est mis à la disposition de la fonction publique.

Conséquence de ce décret, il vient abroger le décret N°2004-0066/PR du 17 mars 2004 portant nomination du Procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Lomé, qui a porté le Tout-Puissant Bakaï dans ces précédentes fonctions. Des fonctions qui lui donnaient tant d’ailes et lui permettaient de n’être jamais inquiété et d’être bien emmitouflé par le pouvoir en place.

On se rappelle encore de l’affaire Kpatcha Gnassingbé où ce dernier, ne trouvant pas d’éléments convainquant pouvant motiver l’arrêt du député, sans que son immunité parlementaire ne soit levée, s’est illustré de la manière la plus négative en parlant de « flagrant délit ». Ce qui d’après certains observateurs n’a pas été prouvé par après et qui fait constater qu’après deux ans, le dossier est au point mort, obligeant à la libération provisoire d’une dizaine des personnes arrêtées et torturées au jour le jour au niveau de l’ANR (Agence Nationale de Renseignement).

C’est également lui qui a taillé la procédure judiciaire qui a contraint le directeur général de Progosa Investment, Jacques Dupuydauby, à prendre la poudre d’escampette. Et jusqu’aujourd’hui, on ne sait pas ce qu’est devenu le mandat d’arrêt international émis contre le sulfureux homme d’affaires franco-basque. Il faut rappeler aussi les « brillantes démonstrations » faites par le Procureur Bakaï après la saisine du matériel informatique au Quartier général du Frac au Cesal.

Cette destitution, est-ce le prix d’un zèle excessif au profit du régime et qui entraîne parfois cet illustre personnage de l’appareil judiciaire togolais dans de flagrantes élucubrations et contorsions juridiques dans certains dossiers phares, à l’image du Kpatchagate ? Ou plutôt, une mesure de représailles contre celui que d’aucuns présentent comme ayant résisté à l’ordre du « prince » de fomenter un coup, disons plutôt un scénario pour appuyer l’inculpation de Sow Agba Bertin qui défraie depuis un bout de temps la chronique, comme il a su si bien le faire dans le dossier Kpatcha Gnassingbé ? Difficile pour l’heure de trancher.

Pour l’instant à Lomé et dans les milieux politiques qui se montrent très réservés pour se prononcer sur cette destitution, l’opinion semble partagée au sujet de ce qui peut expliquer la descente aux enfers de ce magistrat fort redouté et considéré par une bonne partie de l’opinion togolaise comme un cancer qui gangrène l’appareil judiciaire. Le premier courant met la destitution de ce flagorneur du régime à l’actif du vaste projet de modernisation de l’appareil judiciaire entrepris à coup de millions au Togo. Objectif, réussir une vaste opération « Mains propres » au sein de l’appareil judiciaire.

Mais comment le pouvoir que celui-ci servait aurait-il pu lui faire si subitement une telle volte-face ? L’on se demande dès lors s’il n’est pas temps que le régime saute le pas pour faire subir le même sort aux autres brebis galeuses qui font la pluie et le beau temps dans l’appareil judiciaire togolais ? C’est là en tout cas la limite de la première explication donnée à la destitution de Robert Bakaï, et qui conforte davantage la thèse qui ferait de lui une victime du système. Pour avoir refusé, laisse-t-on croire, de céder à l’ordre d’alourdir les charges qui pèsent déjà sur Sow Agba Bertin, l’autre « belle prise » de l’ANR, il aurait provoqué le courroux du chef de l’Etat qui aurait décidé de le mettre hors circuit et de le destituer pour le mettre à la disposition de la fonction publique.

En tout cas, c’est un nouveau signal fort lancé aux serviteurs du régime RPT qui doivent dès lors savoir qu’ils peuvent tomber à tout moment en disgrâce comme plusieurs de leurs prédécesseurs.

GESTION DES RÉSERVES ADMINISTRATIVES : l’Etat doit prendre ses responsabilités

 

 

 

 

 

 

 

Les litiges nés de l’occupation des réserves administratives, constitue un véritable problème récurrents de nos jour.

Cette situation est révélatrice du sort qui est souvent fait des réserves de l’Etat. Il suffisait d’être une personnalité influente pour que des parcelles qui ne doivent pas être vendues vous soient léguées. On susurre que les réserves administratives de l’Etat sont bradées en complicité avec certains agents du service de cadastre. Selon les sources, il s’agit d’un vaste réseau en poste dans ce service qui répertorie et vend ces terrains une façon de faire taire toutes velléités revendicatives de la population.

Le phénomène de la vente des réserves de l’Etat est monnaie courante dans plusieurs quartiers de la préfecture et prive les habitants d’infrastructure communautaire.

A cause de cela, on remarque dans la préfecture du golfe, une occupation anarchique des espaces verts par des citoyens ou des citoyennes qui construisent leur domicile y installent des buvettes, des hangars. Ces réserves administratives qui n’appartiennent à personne, qui n’ont pas de propriétaires connus, qui n’ont pas de destination fixe, sont prises d’assaut pour y développer des activités lucratives. Ce qui n’est pas un mal en soi, sauf qu’il n’y a aucune réglementation.Les occupants passent des années sur ces lieux, plus les chances de conflits augmentent quand vient le moment de les faire partir pour libérer les lieux ces situations deviennent regrettables. En effet, il n’est pas rare de voir certains espaces parcellés et distribués, pour ne pas dire vendus à des personnes ou à des sociétés. Ce serait faire une insulte aux responsables des communes que de dire qu’ils ignorent la localisation des espaces verts qui se trouvent sur leur territoire. S’ils le savent, ils doivent veiller à leur bonne occupation, par exemple en y érigeant des maisons où jeunes et vieux pourraient se rencontrer pour les sports et les loisirs. Faute de telles maisons qui contribuent à l’amélioration du cadre de vie des citadins, on remarque une grande propension de ces derniers à aller dans les bars et les buvettes, seuls lieux de distraction.Le ministère de l’Urbanisme pourrait s’adresser à des sociétés pour leur demander d’investir dans l’aménagement de certains espaces verts qui seront baptisés de leur nom et où elles peuvent dresser leurs panneaux publicitaires. Ce serait leur label, une publicité pour elles. Mais l’on prendra le soin de leur faire savoir que ce n’est pas un territoire qui leur a été donné en propre. Une telle politique de mise en valeur des réserves administratives participerait à l’embellissement de la capitale. Actuellement, sur de nombreuses réserves administratives, on voit s’élever des rez de chaussées, parfois un temple ou une église. Et le jour où les services compétents de la mairie vont demander le déguerpissement de ces lieux, les intéressés crient à la destruction d’un lieu de culte. Ils vont remuer Ciel et Terre pour ne pas partir.Il n’est pas rare non plus de se trouver en face de personnes de mauvaise foi qui décident de défier l’Administration en la mettant devant le fait accompli. Le rôle premier d’une réserve administrative, c’est de servir pour l’avenir. En décidant d’aménager des réserves administratives, les urbanistes ont fait des projections sur la croissance de la population urbaine. Plusieurs services administratifs son baillés par l’Etat entre autres les mairies, la gendarmerie, les brigades.la question qui se pose est que l’Etat continuera-t-il par loué les immeubles auprès des citoyens pour ses exercer ses services? Bientôt les élections locales se profilent à l’horizon, où seront installées les mairies, où trouveront les parcelles pour construire les dispensaires, les écoles, les marchés qui serviront de recettes pour alimenter les mairies?Dans une ou deux décennies, les besoins en infrastructures sanitaires, scolaires, sportives et autres risquent de se poser avec une grande acuité. A l’allure où vont les choses, vu le flou manifeste dans la gestion des réserves administratives, il ne restera plus un pouce de terrain pour ces activités. La pauvreté et la vie chère ne doivent pas constituer des alibis pour l’anarchie actuellement en cours dans la gestion des réserves administratives. Leur gestion doit obéir à un schéma cohérent d’aménagement urbain. Il faudrait surtout et avant tout penser à ce que l’on veut laisser en héritage à ceux et à celles qui viendront demain. Penser à l’avenir des citoyens, tel doit être le souci premier de l’Etat.Il est temps de bâtir une administration responsable et proche des citoyens. Face à cette situation nous souhaitons que l’Etat prenne des dispositions idoines pour limiter les dégâts et faire respecter le droit aux citoyens.

 GADAH Joseph

LUTTE CONTRE LE VIH-SIDA AU TOGO/ LA PLATE FORME DES OSC ELABORE UN PLAN STRATEGIQUE 2011-2012

Après la mise en place du PASCI (Programme d’Appui aux Organisations de la Société Civile Impliquées dans la riposte au VIH/SIDA), la plate forme des Organisations de la Société Civile (OSC) est en atelier d’élaboration du plan stratégique 2011-2012 ce mercredi 18 mai 2011 au siège de la SP/CNLS-IST à Lomé.
Programmé sur trois (03) jours et regroupant trente (30) personnes issues bien du bureau de la plate forme que des réseaux et associations féminines impliqués dans la riposte au VIH, cet atelier vise à créer un cadre fédérateur autour de la nouvelle organisation pour que les priorités définies ensemble permettent, par la mise en œuvre d’actions concrètes, d’améliorer l’image et l’action de la société civile togolaise engagée dans la lutte contre le VIH-SIDA.
« La lutte contre le SIDA étant multisectorielle, il me plaît d’adresser un vibrant hommage à la société civile pour le rôle qu’elle joue dans ce combat », a déclaré le Coordonnateur National du SP/CNLS-IST, Tagba  Abi Tchao.« En effet, vous assurez plus de 40% de la prise en charge médicale et détenez le monopole des interventions en matière de prévention du VIH, de prise en charge psychosociale des PVVIH et de prise en charge des OEV dans notre pays » a t il ajouté. A la fin de cet atelier, la société civile togolaise sera dotée d’une vision clairement partagée, d’une mission définie, des orientations stratégiques innovantes basées sur l’évidence capable de résoudre les graves enjeux qui minent la société civile tels que l’incoordination, les conflits de leaderships, le déficit de gouvernance et de gestion.
Depuis la découverte des premiers cas de SIDA en 1987 au Togo, les Organisations de la Société Civile (OSC) se sont très vite mobilisées dans la lutte contre le VIH-SIDA. Elles ont supplée aux insuffisances du secteur public avec leurs propres moyens en appuyant essentiellement sur des coopérations ponctuelles avec des Organisations Non Gouvernementales et confessionnelles internationales.Elles se sont dotées en 2010 d’un comité de mise en place d’un « cadre de référence légitime sur l’ensemble du territoire », et d’une plateforme pour accompagner et renforcer les organisations membres en terme de bonne gouvernance, de bonnes pratiques et d’éthique.

GADAH Joseph